Interpellation de Monsieur Yves Bassambi au Collège du Bourgmestre et des Échevins concernant « l’aide au déplacement des personnes fragilisées dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19 » au Conseil communal du 21 avril 2021

La phase de vaccination a débuté en Belgique depuis ce mois de janvier 2021. En principe, les personnes de plus de 65 ans ainsi que les personnes à risque sont, actuellement, entrain de se faire vacciner. Néanmoins, certaines personnes, de par leur âge, leur état de santé ou autre raison, connaissent des difficultés à se déplacer. Dès lors, je souhaiterais vous poser les questions suivantes:

  • Avez-vous envisagé de venir en aide aux seniors et personnes en situation de fragilité, vivant chez elles et sans solutions faciles pour se déplacer au centre de vaccination?
  • Une stratégie a-t-elle été prévue afin que ces personnes puissent se déplacer en toute sécurité jusqu’au centre de vaccination? Je pense, par exemple, au transport pour les personnes vulnérables, mesure qui doit bien évidemment être accompagnée d’une communication précise envers ce public fragilisé.

Je vous remercie d’ avance pour vos réponses.


REPONSE

Merci Monsieur le Conseiller,

Voilà les éléments que je peux apporter à votre connaissance sans réponse.

Tout d’abord depuis le 3 février dernier, déjà un certain temps, nous avons mis en place , un numéro vert, le 0800 35 446, qui met à la disposition de tous nos concitoyens pour les informer sur la campagne de vaccination donc il y a une information sur la vaccination et on répond, là-bas, évidemment aux questions d’information. Il n’y a pas un Docteur scientifique qui répond. Le but, c’est vraiment toutes les questions d’information sur la vaccination. Ce numéro est accessible tous les jours de 8:30 à 13:00. Les Intervenants qui répondent aux appels téléphoniques proposent une prise en charge individualisée qui devra rassurer les citoyens plongés parfois dans un abîme de perplexité devant les annonces parfois contradictoires.

Pas question pour autant de fournir une date précise de vaccination ou de convaincre des bienfaits de tel vaccin, la volonté de la commune est donc d’informer sur les modalités pratiques de la vaccination, sur base des informations dont nous disposons en temps réel. Au moment où vous aviez fait votre interpellation, Monsieur Bassambi, c’était 65 ans, aujourd’hui, on est à 56 ans et plus, çà a bien évolué!

Et comme je le répète assez souvent, l’information est un enjeu capital pour garantir le succès de la campagne de vaccination, et à ce sujet, le site web communal www.sjtn.brussels compile de nombreuses informations. Cette semaine, encore, suite aux travaux que nous avons eu avec la COCOM, la semaine passée, nous avons eu 4 réunions et nous n’avons eu de cesse de communiquer ensemble avec la COCOM pour expliquer au mieux les informations.

Pour répondre à votre interpellation, l’accès aux centres de vaccinations pourrait par ailleurs se révéler compliqué pour les personnes âgées ou invalides. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre à disposition des personnes fragilisées, des véhicules du charroi communal pour le transport de ces personnes vulnérables vers des centres.

Ici, les termes pour le vocable « personnes vulnérables », nous entendons toutes les personnes ayant une difficulté à se déplacer vers un centre de vaccination de façon autonome. De plus, une attention particulière est portée sur les personnes qui, si elles devaient contracter le virus du Covid19, pourraient développer des formes sévères de la maladie. En l’occurrence, les personnes de plus de 65 ans et les personnes entre 45 et 65 ans présentant des facteurs de comorbidité tels que définis par SCIENSANO.

Emmanuelle André, par exemple, qui travaille beaucoup avec la Région et le Fédéral, est entré en contact aussi avec la Commune pour apporter tout son poids, pour essayer de passer au mieux l’information. Nous gardons des contacts et nous travaillons ensemble.

Ici, le principe de précaution implique que lorsqu’un risque grave et potentiel ayant un certain degré de probabilité a été détecté, il revient aux autorités publiques d’adopter des mesures de protection urgentes et provisoires au niveau le plus approprié pour ce faire d’où la nécessité de permettre à la population de se faire vacciner dans les meilleurs délais dans un centre de proximité.

C’est pourquoi, un accord pour la mise en place d’un service d’accompagnement de personnes vulnérables habitant la commune vers les centres vaccino-régionaux a été adopté par le Collège le 9 mars dernier.

Voilà, je vais vous passer le détail de tout ce travail qui est fait, c’est assez long mais bon: une aide pour inscrire les personnes qui pour diverses raisons n’arriverait pas à s’inscrire, une écoute attentive des personnes ayant besoin de s’exprimer sur la situation socio-sanitaire, et alors un intervenant psychosocial qui accompagne les personnes au centre de vaccination.

Par rapport à votre deuxième question, nous sommes conscients que Saint-Josse compte sur son territoire des personnes à mobilité réduite ayant un handicap moteur et/ou atteintes des membres inférieures et/ou des membres supérieurs avec des difficultés de déplacement. Là aussi, nous assurons avec nos partenaires un accompagnement vers le centre de vaccination.

Pour terminer sur une note positive, chers collègues, quand on regarde aujourd’hui les chiffres de la vaccination, il y a encore, 1 mois, lors de notre conseil communal, nous étions assez, je dirai, dans l’interrogation, aujourd’hui, la vaccination a décollé sur l’ensemble du pays, y compris, en région bruxelloise. Nous sommes à plus de 20% de la population qui a reçu une première dose et au niveau de la deuxième dose, nous sommes à 6% au niveau national.

Ce que l’on doit aussi souligner, c’est que, par exemple, le centre Pachéco pour celui qui est le plus proche de la commune de ses habitants, j’ai eu l’occasion d’y aller, çà tourne. Et donc, il faut aussi pouvoir dire quand les choses se passent bien.

Je pense qu’aujourd’hui, la vaccination se passe bien mais nous rencontrons une difficulté qui a été soulignée, hier au Conseil Régional de Sécurité, par plusieurs Bourgmestres et plusieurs de nos experts, c’est que de plus en plus, la population se détourne de l’AstraZeneca. Par exemple, dans les centres de vaccination qui proposent le vaccin AstraZeneca, sur 100 personnes, 90% de gens ne viennent plus. S’ils reçoivent la dose AstraZeneca, ils renoncent à venir et donc, il y a même aujourd’hui des experts, ou des Bourgmestres qui ont dit: « est-ce qu’il faut vraiment continuer à travailler avec AstraZeneca car, en fait, tu mobilises des centres de vaccination qui tournent non pas à plein régime mais pour peu de choses ».

Donc çà, çà pose aussi la question: voilà est ce que par rapport AstraZeneca, ce n’est pas un gâchis total puisqu’aujourd’hui, la confiance est totalement rompue dans le chef de beaucoup de nos concitoyens et d’ailleurs très souvent dans les appels qui sont faits vers la commune: « est ce que c’est ceci ou cela mais quand c’est AstraZeneca, les gens détournent les regards, ne veulent pas de la vaccination ».

Voilà, Monsieur le Conseiller les éléments de réponses que j’avais à vous donner à ce stade.