Anne Gaspard qui est membre du GAF (Groupe d’action féministe de Rouen en France) a dit: « L’absence de femmes dans l’espace public impacte considérablement la perception de l’ensemble de la population ».
En effet, Madame la Présidente, le débat politique s’intéresse de plus en plus à la féminisation de l’espace public, et ce, dans l’idée de mettre en avant des femmes qui se sont illustrées. Dont nous avons ici à Bruxelles, le cas du tunnel Annie Cordy, mais malheureusement ce mouvement est lent et encore très lent que çà soit tant en France qu’en Belgique.
Toutefois, Madame la Présidente, rassurez-vous, une lueur d’espoir, Saint-Josse, soucieuse de mettre son espace public et de le rendre plus inclusif et égalitaire mène une réflexion pour mettre à l’honneur des parcours de femmes inspirantes qui malheureusement sont méconnues du grand public.
En effet, après la rue Marie Popelin, Marguerite Coppin devrait faire son retour en vue d’une plus grande représentation des femmes dans les noms de rues.
En outre, il est important de rappeler que la Commune de Saint-Josse est signataire, depuis 2011, de la Charte européenne pour l’égalité femmes/hommes au niveau local.
Dès lors, Monsieur le Bourgmestre, je souhaiterais poser les questions suivantes:
- Premièrement, pourriez-vous nous donner les tenants et les aboutissants de cette initiative
- Deuxièmement, le calendrier de la procédure prévue?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
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Réponse
EMIR KIR, Bourgmestre
Voilà, Madame la Présidente, Monsieur Bassambi, merci pour votre interpellation et encore une fois pour vos mots qui sont très forts.
Je pense que ce n’est pas simplement un geste symbolique que nous venons de poser, c’est aussi à un acte extrêmement fort, une réparation de l’effacement de la contribution des femmes à notre société.
C’est un peu un effet Matilda de l’espace public en quelque sorte. Un nom de rues, ce n’est pas rien, c’est une existence, c’est une reconnaissance. Ici, c’est celle d’une grande Féministe, d’une Poète, d’une Romancière primée et une Pédagogue qui est née sur le territoire communal.
Je voudrais aussi rappeler que le Collège communal de Saint-Josse a quatre femmes en son sein. C’est un Collège exemplaire en matière de parité. Ça arrive, heureusement que c’est arrivé, je crois qu’on doit être une des communes à l’avoir fait, il y en a peut-être d’autres, mais nous pouvons nous en féliciter.
Concernant maintenant les aspects plus pratiques par rapport à votre interpellation. Si la proposition, ce soir, est acceptée par le conseil communal, elle sera soumise à l’enquête publique pour une durée de 15 jours, à l’avis de la section bruxelloise de la Commission royale de la Toponymie, pardon, et proposée au conseil communal dès l’obtention de l’avis précité pour procéder au changement de nom de la rue De Bruyn vers la rue Marguerite.
Voilà pour les éléments d’information.