Mémoire coloniale: Visite au Musée Royal de l’Afrique centrale à Tervuren

Chers Amis,
C’est avec un grand plaisir que la Commune de Saint-Josse en collaboration avec le PAC, Présence et Action culturelle Germinal Saint-Josse, et la Ligue Ouvrière, le Parti socialiste de Saint-Josse dont je suis le Vice-Président tient, aujourd’hui, la 1ière série, des visites décoloniales.
Ces visites menées par Georgine Dibua Mbombo de Bakushinta asbl auront successivement lieu au Musée royal de l’Afrique centrale, ici, à Tervuren et dans la commune de Saint-Josse.
Le thème choisi « le passé colonial belge » fait suite aux recommandations de la Motion adoptée le 19 mai 2021 au Conseil Communal de Saint-Josse consacrée aux conséquences du passé colonial belge et aux manières de lutter contre ses effets qui demandaient, entre autres, au Collège du Bourgmestre et des Echevins « d’organiser des cycles de conférences, de formations, d’expositions pour permettre aux citoyens de se réapproprier ce sujet, d’établir un dialogue avec la population et de lutter ainsi contre les Mécanismes de la Propagande coloniale ayant nourri les représentations sur l’Afrique et influencé les rapports entre les populations africaines, la Diaspora et les populations belges ».
Ainsi, il était important à mes yeux de vous présenter cette activité en partageant les points de vue des divers protagonistes de cette initiative.

Beste vrienden,
Met veel genoegen organiseert de gemeente Sint-Joost, in samenwerking met het PAC, Aanwezigheid en Culturele Actie Germinal Sint-Joost en de Arbeidersbond, Socialistische Partij Sint-Joost,, waarvan ik ondervoorzitter ben, vandaag de eerste reeks dekoloniale bezoeken.
Deze bezoeken, onder leiding van Georgine Dibua Mbombo van de vzw Bakushinta, zullen achtereenvolgens plaatsvinden in het Koninklijk Museum voor Midden-Afrika, hier in Tervuren en in de gemeente Saint-Josse.
Het gekozen thema « het Belgische koloniale verleden » sluit aan bij de aanbevelingen van de motie die op 19 mei 2021 door de gemeenteraad van Sint-Joost werd aangenomen over de gevolgen van het Belgische koloniale verleden en de manieren om de gevolgen ervan te bestrijden, en waarin onder meer aan het college van burgemeester en schepenen werd gevraagd « om cycli van conferenties te organiseren, vormingscursussen en tentoonstellingen om de burgers in staat te stellen zich dit onderwerp opnieuw toe te eigenen, een dialoog met de bevolking tot stand te brengen en zo de mechanismen van de koloniale propaganda te bestrijden die de voorstellingen van Afrika hebben gevoed en de betrekkingen tussen de Afrikaanse bevolkingsgroepen, de diaspora en de Belgische bevolkingsgroepen hebben beïnvloed ».
Daarom was het voor mij belangrijk deze activiteit aan u voor te stellen door de standpunten van de verschillende hoofdrolspelers van dit initiatief met u te delen.


Georgine Dibua 

Aujourd’hui, c’était essentiellement une visite liée à l’histoire coloniale de la Belgique. Les pavillons qui sont vraiment consacrés aux relations « Belgique -Etat Indépendant du Congo » avec Léopold II, le Congo belge et les ressources du Congo, en Belgique et dans le monde. Voilà, c’était essentiellement ça mais d’un point de vue décoloniale, expliquer les tenants et les aboutissants, comment est-ce que la visite du musée démontre qu’il y a une partie du Congo qui s’exprime d’une autre façon aussi.

Vandaag was het vooral een bezoek in verband met de koloniale geschiedenis van België. De paviljoenen die echt gewijd zijn aan de « België – Onafhankelijke Staat Congo » relaties met Leopold II, het Belgisch Congo en de rijkdommen van Congo, in België en in de wereld. Dat is het zo’n beetje, maar dan vanuit een dekoloniaal oogpunt, met uitleg over het reilen en zeilen, hoe het bezoek aan het museum laat zien dat er een deel van Congo is dat zich ook op een andere manier uitdrukt.


Luc Frémal

Saint-Josse a toujours été un laboratoire. On a une population multiculturelle depuis toujours qui s’entend parfaitement. Nous n’avons pas de difficultés de cohabitation ensemble et donc ça nous semblait important évidemment de nous inscrire dans ce processus, d’établir nos travaux, dans le cadre des commissions qui ont donné lieu à une série de réflexions sur ce qu’il fallait faire pour éviter évidemment de retomber dans les mêmes travers et donc la visite, ici, est envisagée dans ce cadre-là.
Avoir une connaissance, je dirais, plus vulgarisée pour l’ensemble des personnes qui ont assisté à cette visite permet d’avoir une toute autre position sur ce qu’était la Colonie. Nous avons évidemment d’anciens belges qui sont descendants de colons et qui n’admettent pas du tout ce qui a été avancé par l’un ou par l’autre dans le cadre des commissions.
Je pense que c’est important justement d’essayer de retrouver une certaine ligne de conduite par rapport à la situation rencontrée et qu’on puisse avoir cette connaissance.

Sint-Joost is altijd een laboratorium geweest. We hebben altijd een multiculturele bevolking gehad die perfect met elkaar overweg kon. Wij hebben geen moeilijkheden om samen te leven en het leek ons dus belangrijk om deel te nemen aan dit proces, om ons werk op te zetten, in het kader van de commissies die aanleiding hebben gegeven tot een reeks overwegingen over wat er moest worden gedaan om niet in dezelfde fouten te vervallen en het bezoek, hier, is dus in dit kader gepland.
Ik zou zeggen dat een meer gepopulariseerde kennis voor alle mensen die dit bezoek hebben bijgewoond, ons in staat stelt een heel ander standpunt in te nemen over wat de Kolonie was. Het is duidelijk dat er voormalige Belgen zijn die afstammen van kolonisten en die in het geheel niet aanvaarden wat door een van de commissies naar voren is gebracht.
Ik denk dat het belangrijk is om te proberen een bepaalde gedragslijn te vinden ten opzichte van de aangetroffen situatie en dat we deze kennis kunnen hebben.


Emir Kir

Je pense que c’était important après les évènements que nous avons eus à Bruxelles, suite à ce qui s’est passé aux Etats-Unis, la lutte antiraciste et puis toute la problématique sur la colonisation, on avait souhaité au niveau de la commune pouvoir en parler.
Il avait été notamment question de retirer tous les monuments qui sont dédiés à Léopold qui a été le colonisateur, alors il y a un travail d’inventaire a été fait au niveau de la commune.
Il n’y a rien à Saint -Josse qui relève de cette période; certes, il y a des voiries qui ont été réalisés mais il n’y a pas de monuments, il n’y a pas de panneaux qui valorisent, je dirais, la colonisation de cette époque, par contre nous avons profité de l’instauration de commissions réunies avec le travail de Muhamet Begaj, et de Yves Bassambi avec l’ensemble des élus pour pouvoir auditionner les associations, les experts sur cette période de notre histoire et aussi leur demander le regard.
Et puis nous avons décidé aussi d’attendre les conclusions tantôt du Fédéral qui a instauré une commission et de la Région et nous attendons d’ailleurs les conclusions, une fois qu’il y aura ces conclusions-là, nous allons de nouveau organiser des commissions réunies pour voir sur le plan local comment les traduire en actions concrètes.
Sans attendre cela, nous avons décidé avec Luc Frémal qui est le Président de Présence Action Culturelle avec la Ligue Ouvrière, le PS local d’organiser un cycle de formations pour les élus mais aussi pour tous les habitants.
Aujourd’hui, il y avait des élus de tous les horizons politiques, des citoyens pour venir poser un regard, ici, sur le musée, je dirais dédié à l’Afrique mais avec un regard, je dirais critique, pas le regard qui fait la promotion, la propagande du colonialisme, celle qui montre aussi cette autre réalité dont on doit pouvoir aussi en parler.
J’avoue que j’y ai appris beaucoup de choses, c’était assez difficile parfois, mais je pense que cette formation qui a été d’ailleurs assurée par Georgine a été vraiment formidable et, j’invite vraiment tout le monde à venir participer à ce type de formations.
C’est une espèce d’éducation historique sur ce qui s’est réellement passé et c’est ça qui peut permettre aussi, je pense, à un moment donné de pouvoir, je dirais assurer un dialogue entre toutes les parties. Il faut un moment donné que la communauté congolaise dans son ensemble puisse retrouver, je dirais, la juste place de son histoire.
Et de manière plus générale au niveau de la commune, ce qui est essentiel pour nous, c’est de faire en sorte que l’histoire de l’Afrique ne se limite pas simplement à la colonisation, ce travail est fait actuellement mais qu’on mette aussi en valeur l’Afrique, le Congo au travers de son histoire.
Et à cet égard au travers du jumelage que nous avons avec Kinshasa, avec Barumbu et les collines de Selembao, nous travaillons avec la communauté française, avec l’enseignement à Saint Josse pour évidemment travailler sur un cursus historique, sur les cours d’histoire pour intégrer le cours d’histoire sur l’Afrique, je pense que c’est aussi une des revendications de la communauté congolaise et africaine.

Ik denk dat het belangrijk was na de gebeurtenissen in Brussel, na wat er in de Verenigde Staten is gebeurd, na de antiracistische strijd en daarna de hele kwestie van de kolonisatie, dat we erover wilden kunnen praten op het niveau van de gemeente.
Er was met name sprake van het verwijderen van alle monumenten die aan Leopold, de kolonisator, waren gewijd; daarom werd op gemeentelijk niveau een inventaris opgemaakt.
Er is niets in Sint-Joost dat op deze periode betrekking heeft; zeker, er zijn wegen die zijn aangelegd, maar er zijn geen monumenten, er zijn geen panelen die, zou ik zeggen, de kolonisatie van deze periode waarderen. Aan de andere kant hebben we geprofiteerd van de oprichting van commissies met het werk van Muhamet Begaj, en Yves Bassambi met alle gekozen vertegenwoordigers om verenigingen, deskundigen over deze periode van onze geschiedenis te kunnen horen en ook om hun mening te vragen.
Vervolgens hebben we ook besloten om de conclusies af te wachten van zowel de federale regering, die een commissie heeft ingesteld, als van het Gewest. Zodra die conclusies er zijn, zullen we opnieuw commissies organiseren om te bekijken hoe we ze kunnen omzetten in concrete acties op lokaal niveau.
Zonder daarop te wachten, besloten wij met Luc Frémal, die voorzitter is van Aanwezigheid en Culturele Actie met de Arbeidersbond en de plaatselijke Socialistische Partij, een reeks opleidingen te organiseren voor de verkozenen en ook voor alle inwoners.
Vandaag waren er verkozenen van alle politieke horizonten, burgers om een kijkje te komen nemen, hier, in het museum, zou ik zeggen, gewijd aan Afrika, maar met een blik, zou ik zeggen kritisch, niet de blik die promoot, de propaganda van het kolonialisme, maar de blik die die andere werkelijkheid laat zien waar we ook over moeten kunnen praten.
Ik geef toe dat ik veel geleerd heb, het was soms best moeilijk, maar ik denk dat deze opleiding, die voor mij heel belangrijk was, een groot succes was.
Het was soms best moeilijk, maar ik vind dat deze opleiding, die door Georgine werd gegeven, echt geweldig was en ik nodig echt iedereen uit om aan dit soort opleidingen deel te nemen.
Het is een soort historische opfrissing over wat er werkelijk is gebeurd en het is dat wat het, denk ik, ook mogelijk kan maken om op een bepaald moment een dialoog tussen alle partijen te verzekeren. Op een bepaald moment moet de Congolese gemeenschap als geheel haar rechtmatige plaats in de geschiedenis kunnen vinden.
En meer in het algemeen op het niveau van de gemeente, is het voor ons van essentieel belang ervoor te zorgen dat de geschiedenis van Afrika zich niet beperkt tot de kolonisatie, wat het werk is dat momenteel wordt gedaan, maar dat we ook Afrika, Congo, belichten via zijn geschiedenis.
En in dit opzicht werken we, via de jumelage die we hebben met Kinshasa, met Barumbu en de heuvels van Selembao, samen met de Franse gemeenschap, met het onderwijssysteem in Sint Joost, om uiteraard te werken aan een historisch curriculum, aan de geschiedeniscursussen om de geschiedeniscursus over Afrika te integreren, ik denk dat dit ook een van de eisen is van de Congolese en Afrikaanse gemeenschap.

Et, je terminerai mon intervention par ce magnifique proverbe africain : « tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, le récit de la chasse tournera toujours à la gloire des chasseurs ».

En ik eindig mijn toespraak met dit prachtige Afrikaanse spreekwoord: « zolang de leeuwen niet hun eigen geschiedschrijvers hebben, zal het verhaal van de jacht altijd uitdraaien op de glorie van de jagers ». te komen nemen, hier, in het