Interpellation de Monsieur Yves Bassambi au Collège du Bourgmestre et des Echevins concernant « l’ouverture de 2 centres communaux dans le cadre de la Covid à Saint-Josse » au Conseil communal du 26 janvier 2022

La presse, récemment, nous informait de l’ouverture à Saint-Josse de deux nouveaux équipements de proximité dans le cadre de la crise du Covid notamment les centres communaux de testing et de vaccination.

En effet, ils ont accueilli le public dès le 10 janvier dernier, sans rendez-vous.

A titre de rappel, le centre de testing situé, rue Saint-François 65 est ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00. Le centre de vaccination se tient quant à lui rue Mérinos 1b, et est accessible jusqu’au 26 février, du lundi au vendredi de 12h00 à 19h00.

Dès lors, je souhaiterais vous poser les questions suivantes:

– A plus de 2 semaines de leur date d’ouverture, quel bilan tirez-vous de cette collaboration entre la commune, la Croix-Rouge et la Commission communautaire commune (Cocom)? Pourriez-vous nous brosser un aperçu détaillé de la situation?

– Qu’en est-il des modalités pratiques d’inscription au test et à la vaccination?

– Des solutions alternatives ont-elles été mises en place pour sensibiliser la population à la vaccination? Si oui, lesquelles? Si non, pourquoi pas?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

 

 


Réponse

 

Merci Monsieur le Président.

Alors je crois que tout le monde ici, au sein du Conseil communal et parmi la population qui nous écoute, est parfaitement conscient qu’on est en pleine 4ième vague et cette vague ne cesse de battre des records en termes de contaminations et d’admissions à l’Hôpital. Aujourd’hui, le chiffre du taux d’infection dit taux de positivité a dépassé, je dirais, l’entendement. On est à plus de 45%.

Au moment où je vous parle, j’ai eu des informations du centre de vaccination, le médecin est lui-même positif et donc nous avons dû arrêter le centre de vaccination puisqu’il y avait des personnes qui étaient en contact. Donc ça veut dire que nous allons fermer le centre de vaccination jusqu’à la fin de la semaine.

Ce que je vous dis là est tout simplement des situations de début de paralysie qui se vit aujourd’hui au CPAS, à la Commune, dans les écoles, partout dans notre société. Quand on est à ce seuil de taux de contamination, il est difficile de pouvoir assurer tous les jours, tous les jours, les services et donc je commence par cette mauvaise nouvelle, le médecin du Centre de vaccination, lui-même, est contaminé.

Nous espérons que ça va aller et évidemment tout ceux qui étaient en contact avec lui ne peuvent pas rester. Donc, nous avons dû prendre cette mesure. Donc, demain et après-demain, le centre sera fermé. Nous espérons, évidemment, que l’équipe de la COCOM et celle de la Commune sera en ordre de marche, la semaine prochaine.

Deux, nous avons voulu faciliter la communication pour les habitants en ayant des heures qui soient les plus visibles possibles en tenant, je dirais, compte de nos expériences des 18 derniers mois. Et donc le centre de testing est ouvert de 9h à 17h, à la rue Saint-François 65. Et le centre de vaccination est quant à lui ouvert de 12h à 19h à la rue Mérinos, 1b.

Pour le centre de vaccination, c’est une collaboration étroite avec la COCOM et les équipes communales. Du côté du testing, il s’agit là d’une collaboration COCOM-Croix-Rouge. C’est la Croix-Rouge qui est sur le terrain avec les équipes communales et je dirais que des deux côtés, le résultat est là, les habitudes sont là, les lieux s’y prêtent avec un bémol sur la vaccination.

Sur la vaccination, nous avons eu un rush, une fois l’ouverture, le 10 janvier mais nous sentons qu’il y a quand même, je dirais, un faiblissement au niveau de l’arrivée. Je dirais le « booster » comme certains appellent la 3ième dose, eh bien, il y a encore des gens qui se posent des questions. Et donc nous sentons que nous n’avons pas, je dirais, le même succès que nous avons eu au cours des derniers mois de l’année 2021.

Concernant le centre de testing lui, là on a doublé évidemment vu qu’il y a de plus en plus de contaminations, on est à des chiffres records. Donc on tourne entre 250 et 300 tests par jour. Donc quand on parle de 50.000 personnes contaminées en Belgique, c’est les chiffres de contamination du jour. Donc, aujourd’hui, il y avait pratiquement 50.000 personnes qui étaient testées PCR positives. Il faut se rendre compte que là où dans les communes, il y a des centres de testing, les gens font la file, les gens viennent. L’avantage, évidemment, des deux centres pour enrayer les problèmes numériques, nous avons prévu 2 centres sans rendez-vous. Et c’est çà qui fait, je dirais, le succès des 2 centres et ça se passe bien.

Je dirais succès, ça se passe très bien mais je crois que la situation de contaminations devient un réel problème parce qu’il est impossible de pouvoir remplacer un Docteur dans l’heure, dans la minute, c’est impossible, parce beaucoup de gens en sont impactés au même moment dans les hôpitaux, les maisons de repos, etc.

Donc la situation, je pense, est particulière parce que même s’il n’y a pas plus de soins intensifs puisqu’on tourne autour de 360-370, il n’y a pas une augmentation au niveau des soins intensifs, il est quand même à préciser qu’il y a peut-être moins de soins intensifs mais il y a quand même des gens qui soit ont des symptômes soit sont positifs et ça créée des problèmes dans je dirais comment assurer les services, comment faire en sorte que les services puissent tourner.

Nous avons encore fait le point Mardi au Collège avec mes collègues et le secrétaire communal. C’est aussi, au niveau de nos services, une réalité au quotidien.

Il y a de plus en plus de services qui sont impactés, des crèches qui ferment, des classes, des services qui sont impactés, c’est vraiment de plus en plus difficile mais bon je tiens, ici, à remercier avec vous, j’imagine, l’ensemble des collaborateurs qui malgré un contexte qui n’est pas simple tant sur le plan humain que sur le plan psychologique font tout pour essayer d’assurer les services. Parfois, ils sont moins nombreux mais ils travaillent plus en soirée, ils essaient vraiment de trouver des solutions.

Voilà, Monsieur Bassambi, pour la situation au moment où vous m’interpelliez aujourd’hui.